Devenir Freelance pour faire le tour du monde et travailler à l’étranger

Ceci est un article invité rédigé par Jeanne, créatrice de contenus freelance (rédactrice web, communication et réseaux sociaux). Elle a fondé My Little Agency pour regrouper ses activités. En plus d’avoir monté son activité en ligne, Jeanne profite du télétravail pour voyager autour du monde avec sa famille. Merci beaucoup Jeanne pour ton retour d’expérience qualitatif et précieux. 

Travailler en voyageant est peut-être une idée qui t’a déjà traversé l’esprit. Et après tout, pourquoi pas ? On voit, de plus en plus, de professionnels quitter leur entreprise en France pour s’établir à l’étranger et travailler comme freelance. Gagner de l’argent pendant ton tour du monde pourrait contribuer à le rallonger. Sans oublier l’expérience culturellement enrichissante que cela pourrait t’offrir. Qui ne rêve pas de partir pour faire le tour du monde ? Si tu es freelance et un peu débrouillard, je peux t’assurer que tu pourras partir beaucoup plus rapidement que tu ne le penses. Avant toute chose, une bonne organisation et une grande faculté d’adaptation reste la clé du succès. Si tu es indépendant et que la routine te guette, alors cet article est fait pour toi ! 

La bonne organisation à adopter pour voyager en tant que freelance

Impossible de devenir digital nomad sans clients

Avant de prendre tes billets d’avion et de devenir digital nomad, tu dois te constituer un portefeuille de clients. Si tu pars sans avoir préalablement développé ton activité et sans clients dans tes bagages, tu risques d’être stressé inutilement et cela pourrait bien gâcher ton expérience.

C’est d’autant plus vrai si tu es assez introverti, que tes compétences linguistiques te limitent ou que tu ne peux pas vendre tes services dans les destinations que tu vas visiter.

Pour pouvoir vivre à l’autre bout du monde, se construire un fichier clients, c’est un peu comme souscrire à une assurance expatrié, ce n’est pas obligatoire mais vivement recommandé ! 

Tu évites ainsi de perdre du temps en prospection et tu diminues par la même occasion, ton stress au niveau financier. De quoi être en mesure de mieux choisir tes projets et de planifier tes voyages ! Ce point est la clé du bonheur et de l’épanouissement quand on souhaite travailler en freelance tout en profitant des voyages. 

Avant le grand départ, développe ton réseau

Pour te créer une base clients avant de partir, le plus simple est d’activer ton réseau : tes anciens employeurs, tes anciens collègues, tes anciens clients, mais aussi ton réseau plus personnel, comme ton cercle familial et ton entourage proche. En effet, il y a forcément des contacts dans ta famille ou ton cercle d’amis qui pourraient avoir besoin de toi ou qui connaissent des personnes à la recherche de ton expertise. 

Malheureusement, beaucoup de nomades digital se lancent tête baissée, dans leur business sans même prendre le temps de se poser les questions existentielles sur leurs motivations et d’établilr en amont leur bilan personnel. Défini et travaille sur un projet qui te soit personnel et qui te permettent de te démarquer et de mettre en valeur ta spécialité, car c’est là que tu seras vraiment toi-même et que tu t’investiras le mieux dans ton activité professionnelle. 

Profites-en pour développer et faire grandir ton audience autour de ton activité. Si tu es photographe, graphiste ou comme moi, rédactrice web, positionne-toi sur des réseaux sociaux tels qu’Instagram, LinkedIn ou encore sur des plateformes pour freelancers.

Tu peux également choisir de collaborer avec d’autres freelance ou créateurs de contenu. En supposant que tu es rédacteur web, tu peux entrer en contact avec des photographes et développeurs web spécialisés dans ta thématique. Tu pourras recommander leur travail, et inversement. Un client qui souhaite un nouveau site web sera heureux que tu lui conseilles des prestataires pour améliorer son projet. Ceci s’applique également dans l’autre sens. 

Lorsque tu auras trouvé tes premiers tes clients et que tu auras lancé ton activité, tu pourras penser à ton tour du monde et à planifier activement tes destinations. 

Slow travel, l’art de voyager lentement 

En partant faire un tour du monde, tu peux très vite être tenté de tout voir et de tout faire, la curiosité est à son comble ! Mais attention, lorsque tu crées et que tu travailles sur les routes, tu as besoin de stabilité et de temps. Ne fais pas le tour du monde au pas de course, préfère le voyage d’immersion, plutôt que le voyage compulsif. 

Si tu es photographe ou vidéaste freelance, tu auras sûrement envie d’explorer un lieu sous différentes facettes pour mieux l’appréhender et retranscrire l’émotion qui t’a submergé à ce moment là. 

Si tu dois accomplir des missions qui ne sont pas directement liées à ton tour du monde, tu devras également ajuster le rythme : par exemple, travailler deux jours, puis visiter l’endroit le troisième jour. 

En plus, tu constateras que cette façon de voyager est bien plus agréable et authentique. En effet, tu rencontreras plus facilement la population locale, tu tisseras de vraies relations avec les gens et, tu constateras que d’autres digital nomad ne prennent pas le temps de bien observer les choses et de vivre le moment présent. 

Planifie tes voyages selon les saisons 

Lorsqu’il s’agit de préparer le parcours de son tour du monde, le climat est un critère de choix essentiel pour pouvoir profiter pleinement de ce long voyage. Sans une bonne planification, je me serais sûrement retrouvée en plein milieu de la saison des pluies en Guadeloupe, à souffrir des vagues de chaleur pendant la période sèche au Mexique ou des moussons en Thaïlande.

Tu l’auras compris, je te conseille d’établir ton itinéraire de tour du monde selon les saisons. Et oui, il serait dommage de partir en Alaska en décembre si tu veux faire de la randonnée, les heures d’ensoleillement sont très courtes, comme en Islande. Se rendre au Québec au mois de juin n’est, également, pas recommandé avec la nuée de mouches noires et de moustiques si tu crains les insectes volants.

C’est pourquoi il est important de connaître le bon moment pour décider “où” et “quand partir”, avant de parcourir des milliers de kilomètres en quête de soleil et de douceur de vivre. Tu dois donc prendre en compte les saisons, mais aussi les dates des festivités que tu ne veux absolument pas rater.

Digital nomadisme et accès à Internet 

Prends le temps de te renseigner sur l’état de la couverture du réseau et l’accès à Internet dans les pays et les régions que tu souhaites visiter. Si tu dois assister régulièrement à des réunions par Teams ou Skype, envoyer et recevoir des fichiers, tu devras faire en sorte d’avoir une connexion de qualité.

Selon le pays dans lequel tu te trouves, certains opérateurs proposent des boîtiers émetteurs de WiFi à partir desquels tu pourras connecter tes appareils. Par contre, la qualité du débit ne sera pas la même que celle d’une connexion Internet classique, mais c’est un accessoire qui peut quand même t’être utile. 

Le matériel et l’équipement indispensables du freelance en mode tour du monde

Évidemment, avant de partir, tu vas t’apprêter à boucler ta valise, mais tu vas devoir y insérer ton matériel et tes outils de travail. Si tu es créateur de contenu, un ordinateur portable, un brin de Wifi et le tour est joué. Par contre si tu es photographe, le poids de ton sac à dos pourrait bien vite grimper ! 

Un adaptateur électrique si tu fais un road trip 

Lors d’un road trip, je te recommande de te procurer un convertisseur à brancher sur l’allume-cigare, qui te permettra de recharger tes appareils électriques en roulant. Cet accessoire indispensable sur les routes t’évitera de perdre des heures à attendre que ton ordinateur recharge dans un café ou un espace de coworking.

Après, ce sera à toi d’apprendre à gérer ta consommation électrique. Tu le remarqueras assez rapidement, lors de tes voyages, tu vas développer deux compétences : la planification et l’anticipation. Sans elles, tu risques d’avoir de mauvaises surprises sur le chemin. 

Une gestion de sauvegarde pour sécuriser tes données

Lorsque tu voyages en freelance, tu dois être aussi prudent que possible avec tes données. La plus grande crainte des digital nomad, c’est de perdre les données de leurs projets pendant leurs voyages. Si on te vole ton ordinateur, c’est beaucoup d’argent, mais surtout tous tes projets, ton travail, ton temps et tes idées qui s’évaporent avec ! 

Si tu voyages dans des régions avec un bon débit pour ton travail en ligne et que tu disposes d’un accès à Internet en illimité, les solutions basées sur le “cloud” peuvent être adaptées à ton activité. Cela devient plus compliqué si tu voyages plusieurs fois par semaine dans des zones avec une connexion Internet limitée. 

La solution la plus efficace est d’utiliser et de travailler avec des disques durs externes. Il est important de ne pas compter sur une unique solution de sauvegarde, mais de multiplier les sauvegardes de tes données à différents endroits pour réduire au maximum le risque de perte.