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Écrire un livre est un vrai défi. J’en sais quelque chose : en 2021, j’ai rédigé « Tout pour être freelance« , un ouvrage de 400 pages pour apprendre à créer une entreprise rentable. J’ai rédigé ce livre en 9 mois. J’ai envoyé plus de 500 pages de manuscrit à Calipea, ma maison d’édition. C’était un marathon et j’ai eu envie de baisser les bras à bien des moments. Voici les 7 conseils qui m’ont aidé à tenir bon pour enfin réaliser mon rêve : celui d’écrire un livre.

1 – Donne du sens à ton projet

Écrire un livre va te demander beaucoup d’implication (en temps et en énergie). Pourquoi veux-tu écrire ? Quel est le message que tu souhaites faire passer au monde ? Pour qui as-tu envie d’écrire ? Qu’est-ce que ça va changer dans ta vie et celle des autres de lire ton livre ?

Trouve une raison profonde d’écrire. Lorsque tu auras une baisse de motivation, tu pourras te raccrocher au sens que ce projet a pour toi. Dans mon cas, j’avais beaucoup de connaissances à partager sur le thème de l’entrepreneuriat. Mon entourage et mon audience me sollicitaient souvent pour des questions pratiques. Je sentais bien l’angoisse des néo-entrepreneurs dans le lancement et le développement de leurs projets. J’ai eu envie de les aider et de transmettre ce que je savais pour que cette connaissance vive au delà de mon « cerveau » à moi. Le thème de la création d’entreprise n’a rien de glamour, mais ça a du sens pour moi. C’est ce qui m’a donné envie de tenir pour écrire « Tout pour être freelance » en 9 mois (comme un vrai bébé !).

2 – Rédige un plan pour ton livre

Le plan a sauvé ma rédaction. Cela a structuré ma pensé et m’a donné un cadre dans lequel « ranger » mes idées et mon contenu. Parfois, je me posais et j’avançais dans l’ordre de mon plan. À d’autres moments, j’avais envie d’écrire sur un sujet complètement à part. Je profitais de l’inspiration pour rédiger (elle était rare). Ensuite, je n’avais qu’à placer ce contenu au bon endroit dans mon plan.

Pour écrire un plan de livre, il suffit de :

  • Penser au message principal que l’on souhaite communiquer dans son livre. Pour mon ouvrage, « Tout pour être freelance« , j’avais envie de montrer que l’entrepreneuriat est plus accessible qu’on ne le pense, grâce au freelancing.
  • Imaginer le point de départ de ton audience. Quelles sont les croyances de tes lecteurs, au démarrage de la lecture ? Ici, il faut généraliser car bien entendu il y aura autant de réponses que d’êtres humains 🙂
  • Tracer un chemin – par étapes – pour faire progresser ton audience depuis le point de départ vers la compréhension complète de ton message.
  • Travailler les titres (si tu souhaites écrire un livre conseil) ou les intrigues et aventures s’il s’agit d’un roman.

Il existe une multitude de plans, mais les suivants sont le plus souvent utilisés :

  • Le plan chronologique pour les biographies ;
  • Le plan pédagogique pour les livres de développement personnel. Il s’agit d’écrire son ouvrage comme on écrirait une formation à présenter à des étudiants. Il existe de nombreuses ressources crées par des enseignants sur le sujet (ils appellent souvent cela les « plans de cours ») ;
  • Pour les fictions et romans, le voyage du héros ou monomythe (selon Joseph Campbell) : ici, le principal protagoniste réalise une quête et progresse au travers des difficultés qui lui sont présentées.

 

 

 

Le voyage du Héros dans un schéma récapitulatif (source : wikipedia)

3 – Rédige d’abord un brouillon

Si tu essayes d’écrire un livre à la perfection dès le départ, tu vas t’épuiser. Fais d’abord un premier manuscrit. Ensuite, tu vas avoir envie de le découper, de modifier l’ordre, d’éditer le style, d’agrémenter ton écriture de détails … Une fois que tu auras un premier jet, tu pourras contacter des éditeurs ou alors relire et affiner toi-même la rédaction. Enfin, il faut savoir que la plupart des maisons d’éditions te demanderont de ré-écrire une partie de ton livre.

Et oui, être auteur c’est cathartique : on laisse derrière soi sa quête de perfection. Sinon, le livre ne sortira JAMAIS.

4 – Déroule ton contenu à partir de tes idées

Pour rédiger ton livre, tu peux utiliser la stratégie suivante :

  • Sélectionne une idée, une croyance, un concept ou une connaissance que tu veux présenter ;
  • D’abord, donne une définition ou explication de cette idée (phase de présentation) ;
  • Ensuite, donne ton opinion sur cette idée (phase d’explication) ;
  • Enfin, agrémente cette idée d’une anecdote ou d’un exemple qui vient soutenir cette idée (phase de preuve).

Tu peux aussi ajouter des schémas, des dessins, des portraits, des exercices, des interviews, des exemples chiffrés, des descriptions, des photos … c’est TOI qui choisis ! C’est exactement la méthode que j’ai utiliser pour écrire mes 25 chapitres. Tu peux consulter les deux premiers gratuitement par ici :

5 – Utilise des routines pour te discipliner

Lorsque la motivation ne sera pas au rendez-vous, la discipline prendra le relai.

Pour cela, rien de mieux que d’avoir des routines. Je n’étais pas dans une zone « d’inspiration » pour la plupart de la rédaction de mon livre. Par contre, je me posais quand même derrière ma page blanche. J’écrivais en me forçant un peu la main. Au bout de quelques minutes (ou parfois quelques heures), j’étais dans le flot et j’avais du mal à m’arrêter.

Écrire un livre, c’est un peu comme aller à la salle de sport : le plus dur, c’est de mettre son jogging et d’aller jusqu’au cours de sport. Une fois sur place, on se met en route. Parfois on a de l’énergie, parfois moins. Mais on est toujours content d’avoir fait le déplacement 😉

6 – Écris sur les « temps morts » de ta journée

Peut-être que tu passes du temps dans les transports ou encore à attendre tes enfants à la sortie de l’école. Prends ton smartphone et rédige quelques idées. Tu peux faire un brouillon ou rédiger des paragraphes au propre : l’important, c’est d’écrire. Une fois rentré chez toi, tu pourras copier, coller et éditer cette partie dans le reste de ton manuscrit. C’est là qu’un plan te sera utile : tu auras un genre de gruyère à compléter au fil de ton inspiration.

7 – Savoir arrêter d’écrire (et d’être perfectionniste)

Soyons honnête : à l’image d’un artiste, un auteur a toujours le sentiment d’inachevé ! Mais il faut savoir arrêter d’écrire, à un moment donné, et se satisfaire de ce qu’on a produit. C’est en cela qu’avoir une maison d’édition est un vrai soutien. Les éditeurs savent dire « stop » et leur connaissance du marché du livre rassure sur la qualité du contenu qui partira à l’impression.

De nombreux auteurs souffrent du syndrome de l’imposteur et de perfectionnisme. C’est dommage : combien de livres sont restés dans les tiroirs à cause de cela ? C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai procrastiné, par moment, dans la rédaction de mon livre. Dans ces moments là, je pensais à ce que je risquais à écrire quelque chose de nul : absolument rien. J’étais à un point dans ma vie où j’en avais assez de passer à côté de belles opportunités par peur de ne pas être assez bien. Alors j’ai tout donné, de façon intègre. J’ai donné le meilleur de moi. Et finalement, c’était largement suffisant. Cela l’est toujours quand ça vient du coeur.

Dernier conseil (bonus) : s’éclater !

Comment est-ce que tu peux rendre ton travail d’écriture plus fun, plus facile, plus amusant ?

J’ai eu la chance de pouvoir écrire mon livre depuis le Costa Rica (je suis digital nomade) et j’avais plusieurs petites astuces quand j’étais fatiguée d’écrire mon livre :

  • J’allais dans mes cafés préférés pour changer d’environnement. Au bout d’un moment, j’ai noué des amitiés avec les équipes de ces lieux et les clients réguliers. Cela me permettait de changer d’environnement, d’avoir des conversations sympas entre deux phases de rédaction … c’était top !
  • J’ai mis une application d’écriture sur mon téléphone. J’utilisais Google document en mode hors connexion et j’allais écrire depuis la plage, où je pouvais retrouver mon manuscrit. J’ai fait de bonnes sessions avec le coucher de soleil devant les yeux. C’était inspirant et très émouvant. En même temps, ça m’aidait à être régulière. Je n’avais pas l’impression de me priver de bons moments parce que je « devais » écrire.
  • J’ai fait des interviews. C’était vraiment génial, parce que c’était plaisant de faire de belles rencontres et cela contribuait à ma rédaction. Bien entendu, les interviews étaient présentées comme telles, avec le nom de la personne interrogée et un accord de leur part pour paraître dans l’ouvrage.

Bonne rédaction.

PS : n’hésite pas à me dire, dans les commentaires, sur quel projet de livre tu travailles 🙂

 

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