fbpx

Il est indispensable, selon moi, d’opter pour une assurance voyage lorsqu’on est digital nomade. Elle permet non seulement d’être couvert en cas de pépin de santé et d’accidents, mais aussi de se protéger (responsabilité civile) et de soutenir les voyageurs en cas d’imprévus (perte de bagages, soucis juridiques).

Chaque assurance est différente. Il faut bien regarder les garanties (ce qui est couvert), le montant de ces garanties (attention : à l’étranger les frais médicaux peuvent vite chiffrer) et surtout les exclusions (les zones sur lesquelles nous ne sommes pas protégés).

Dans cet article, je te propose un retour d’expérience sur mon système de protection (santé, juridique) en tant que freelance et digital nomade. NB : Certains liens sont sponsorisés – si tu t’inscris en cliquant dessus, je toucherais une commission (ce qui me permet de financer ce blog) 😉 NB 2 : l’article a un but informatif. À toi de faire tes recherches pour ta propre situation et à bien te renseigner avant de signer. Je me dégage de toute responsabilité dans ta prise de décision pour ton assurance voyage !

Pourquoi j’opte toujours pour une assurance voyage lorsque je suis à l’étranger …

J’ai voyagé ponctuellement depuis 2014 et plus régulièrement depuis 2018. J’ai vogué pendant 1 an entre l’Amérique centrale, l’Europe, l’Asie. Puis j’ai fait une pause à Paris une année (pour me rapprocher de mes clients et pour laisser passer les restrictions Covid).

En 2021, j’ai passée presque toute l’année au Costa Rica avec de petits voyages au Mexique, Nicaragua et 2 retours en France. En tant que résidente fiscale française avec une entreprise domiciliée en France, je suis couverte pour mes soins lorsque je rentre. Je cotise au régime général et à une mutuelle et prévoyance et assurances sur le territoire français. J’ai aussi une carte bancaire qui me protège pendant 90 jours pour les voyages réglés avec celle-ci. Mais les protections sont faibles et limitées dans le temps.

Pour moi : pas le choix ! Je préfère payer un peu tout les mois pour avoir ma tranquillité d’esprit. Je suis aussi une cliente difficile à assurer parce que je me passionne pour des activités considérées comme « extrêmes », comme le surf ou le skate. Je suis souvent sur des véhicules qui présentent des risques comme des motos ou scooters. Il y a beaucoup de risques liées aux zones où je voyages : des chiens errands qui mordent facilement les passants, des zones sans vrais trottoirs où la circulation en tant que piéton est dangereuse, des maladies pas fun qui circulent (comme la dengue) … pour autant, être active et vivre dans la jungle me procurent des sensations tellement fortes, puissantes, salvatrices même que je suis prête à prendre des risques pour vivre une vie pleine de sens (pour moi).

Parfois, les lieux où je voyages n’ont pas d’hôpitaux publics. C’est le cas à Santa Teresa, où les urgences sont privées (et onéreuses). En cas de grave problème, il faudrait certainement me faire héliporter vers la capitale. Même pour une fracture, par exemple. J’imagine mal faire +6 heures de voiture sur de mauvaises routes. Je touche du bois pour ne jamais avoir de souci de santé ici … mais ça pourrait arriver. Et c’est pour ça que je suis toujours, TOUJOURS assurée lorsque je voyages.

Le calme avant la tempête … le surf est l’un de ces sports où s’alternent périodes méditatives et gros rush d’adrénaline. Quel bonheur !

 

Les exclusions de garanties fréquentes pour les assurances de voyageurs

Les assurances sont nombreuses à ne pas couvrir les activités suivantes :

  • la conduite de véhicules sans le bon permis, visa ou sans les protections nécessaires (par exemple, tu ne seras peut-être pas couvert si tu ne portes pas de casque en moto / scooter) ;
  • l’utilisation de certains véhicules, comme les quadracycles (ou ATV) ;
  • certaines assurances ne couvrent pas les vols de véhicules ainsi que les dommages liés aux tiers et aux biens en cas d’accident de la route (dans ce cas, il faut regarder du côté du loueur ou les assurances du pays si tu achètes ton propre véhicule) ;
  • les sports considérés comme extrêmes (surf, skate, apnée, kayak, canyoning, zip-lining, parkour, escalade…)
  • les activités sportives exercées à titre professionnel ;
  • certains pays comme les Etats-Unis ;
  • les maladies pré-existantes ainsi que les soins liées aux IST (infections sexuellement transmissibles), les pathologies relevant de la psychiatrie, les incidents liés à des attaques terroristes, des risques géopolitiques ou des catastrophes naturelles. Les traitements liés à des cancers sont généralement exclus.

Pour les maladies de longues durées, je t’invite à regarder ce qui pourrait te couvrir. Pour moi, c’est simple. Je cotise encore au système français et je suis donc couverte en cas de pépin. Je garde ma mutuelle et ma prévoyance ainsi que mon assurance responsabilité civile pro qui me couvre concernant mon business. Seul bémol : ma prévoyance ne fonctionne que si je rentre tous les 6 mois en France. Sinon, il y a une interruption dans la couverture de celle-ci. Mais j’ai besoin et envie de faire des aller-retours en France tous les 5-6 mois de toute façon.

Je parle de la couverture santé des indépendants dans cet autre article du blog, d’ailleurs. Pour ceux qui ont une résidence fiscale à l’étranger OU un business à l’étranger (et qui ne sont pas forcément couvert par la protection sociale française), il est possible de cotiser à la caisse des français à l’étranger. Ce service propose notamment de garder des droits et une couverture en France (notamment pour la santé mais aussi pour avoir des trimestres de retraite).

Sinon, lorsqu’on sort du système, il y a un délai de carence de 6 mois pour bénéficier à nouveau de la prise en charge des soins. Attention : la ré-affiliation n’est pas automatique, il faut faire des papiers (phobie administrative ++) 😉

Que faut-il regarder pour choisir son assurance voyage santé ?

Je précise « santé » parce qu’il y a aussi la responsabilité civile et personnelle, l’assistance juridique et tous les pépins liés aux voyages (vol / perte de passeports, retards, bagages perdus, etc…). De mon côté j’aime bien avoir une assurance voyage santé qui me protège :

  • de tous les sports que je fais ;
  • de mes modes de transports utilisés (notamment un quad que j’ai acheté au Costa Rica, c’était un vrai casse-tête de trouver une politique compatible) ;
  • des pays visités (y-compris les Etats-Unis, lorsque j’en ai besoin) ;
  • peu importe la durée du voyage et l’endroit de souscription.

Lors de mon voyage au Costa Rica, j’ai aussi dû prendre une assurance qui me couvrait en cas de Covid (non seulement pour les frais de santé mais également les dépenses liées à une quarantaine dans un hôtel). C’était pas facile et ça m’a coûté cher !

Lorsque je vais surfer, je n’ai pas envie de me limiter par peur de me blesser. J’y mets tout mon coeur, j’y vais à fond. C’est devenu mon style de vie, j’essaye de m’y rendre aux aurores, à 5h30. La dernière chose à laquelle je veux penser, c’est ma couverture santé. J’ai un filet de sécurité au cas où j’aurais besoin de soins, et je suis libérée. Mon esprit reste concentré sur les vagues, c’est tout.

Mon choix d’assurance voyage (de santé) après des années de nomadisme

En 2020 (avant la pandémie), j’ai passé 1 mois en Espagne. J’ai demandé ma carte européenne d’assurance maladie (gratuite) et je comptais sur l’assurance de mon American Express pour me couvrir (dans la limite de 90 jours).

Fin 2020, j’ai décidé de partir au Costa Rica. À l’époque, le pays exigeait de prendre une assurance couvrant les éventuels frais de quarantaine en cas de contraction du Covid-19. À l’époque, peu d’assurances proposaient cela. J’ai pris une assurance nationale, Sagicor, pour 700$ les 3 mois (ouch, ça a piqué !). Ensuite, j’ai utilisé une assurance qui me couvrait côté quarantaine pour environ 100$ les 3 mois : Trawick. Mais clairement, j’ai uniquement souscrit à ce service pour pouvoir entrer (et rester) au Costa Rica. Depuis, les voyageurs vaccinés n’ont plus besoin de cette couverture. J’ai renouvelé Trawick 3 fois pour un total de 250€ environ. Mais je ne comptais pas dessus pour être protégée, c’était uniquement pour avoir mon visa.

J’ai donc souscris à une autre assurance voyage santé, en laquelle j’avais confiance : SafetyWing. Je me suis inscrite pour la première fois en 2019, lorsque j’étais à Bali. L’assurance santé voyage est à 42$ pour 4 semaines et couvre le surf (yeeehaaa), le yoga et le skate (sous conditions, il faut regarder les exclusions. De mon côté, ça couvrait ma pratique). J’ai acheté ponctuellement cette assurance au fil de mes voyages et besoins, et j’ai toujours été satisfaite de la réactivité de l’équipe en cas de question. Je n’ai jamais eu de sinistres, mais c’est ultra rassurant de savoir qu’on peut compter sur l’équipe de façon rapide.

SafetyWing couvre la pratique amatrice du yoga, seule ou en studio. Ce n’est pas un sport extrême, mais on peut se blesser notamment lorsqu’on pratique des inversions et postures avancées

J’aime beaucoup la fluidité de SafetyWing (facile de s’inscrire, d’arrêter, de reprendre, d’imprimer les documents, de comprendre la couverture et l’exclusion). De plus, il est possible de télécharger une lettre d’assurance (pratique pour le Thai Pass ou la preuve d’assurance obligatoire pour entrer à Bali / en Indonésie). Enfin, la pratique du quad est couverte pour un usage de transport (avec une plaque et un casque / un permis valide) ce qui était pratique au Costa Rica.

Les précautions qu’il faut prendre avec son assurance voyage santé

S’il t’arrive quelque chose et que tu perds conscience, tu veux t’assurer que tu seras quand même pris en charge. Par exemple, si tu pars surfer seul.e et que personne à proximité ne te connait, que tu as juste un maillot de bain sur toi : que se passera-t’il ? Je compte beaucoup sur ma communauté et mon entourage.

J’ai des amis à qui j’ai envoyé (par e-mail) mes polices d’assurances, mes contacts d’urgence et mes décisions médicales (ça peut paraître glauque, mais c’est important pour moi qu’on sache que je suis pour le don d’organes, par exemple). Mes amis ont fait la même chose.

Lorsque je fais du sport seule (comme une randonnée ou du surf), mes amis sont au courant (on a un groupe WhatsApp). Comme je vis à Santa Teresa depuis un moment et que c’est encore une ville à taille humaine, on me connait. Au moins mon prénom, ma nationalité, l’endroit où je vis … s’il m’arrive quelque chose, on retrouvera mes informations rapidement. J’ai aussi une carte dans mon sac avec mes informations importantes.

La première précaution, c’est donc de partager les informations relatives à ton assurance santé voyage avec ton entourage. C’est indispensable.

Mes amies nomades connaissent mes informations d’urgence, d’assurance, les coordonnées de mes proches …

Ensuite, la deuxième précaution consiste à regarder la politique de l’assurance (aussi appelé « insurance policy » en anglais). Faut-il les contacter en cas d’incident non urgent ? Certaines assurances voudront t’envoyer dans un hôpital partenaire, d’autres te laisseront choisir. Certaines dépenses doivent être pré-approuvées et pour d’autres assureurs, on te fait confiance. Les délais de déclaration sont aussi importants : souvent, tu as une petite fenêtre pour déclarer l’incident (par exemple, 24 ou 48 heures).

Troisième point : la « franchise » peut parfois être élevée. Par exemple, j’ai eu un petit accident de surf qui m’a valut une facture de 100€ à la clinique du coin et une coupure infectée qui a coûté 40€ chez le médecin et 30€ d’antibiotiques / soins en pharmacie. Comme la franchise était de plusieurs centaines d’euros pour mon assurance à ce moment là, j’ai payé de ma poche. De façon hypothétique, je pourrais demander à la sécurité sociale de prendre en charge ces frais. Cela passerait devant une commission et pourrait être refusé. Vu le bazar que ça représente, j’ai laissé tomber. Ce qui compte pour moi, c’est d’être protégée sur des incidents qui coûtent cher et pas les bobos du quotidien.

Quatrième point : le montant des garanties. En cas de grave incident, les dépenses sont élevées. Se faire rapatrier en avion médicalisé depuis l’autre bout du monde coûte des centaines de milliers d’euros ! Il faut donc de gros montants de prise en charge. 10 000€ par ci, par là … ça ne fera pas l’affaire !

Enfin, quand on a plusieurs assurances, elles peuvent se renvoyer la balle en disant qu’elles n’interviendront qu’en cas de refus des autres. C’est la même chose si tu n’es pas en tord, en cas d’incident, et que la personne fautive a une assurance. Avoir un incident, c’est source de tracas côté paperasse mais si tu es couvert tu seras pris en charge et/ou remboursé après avoir fait des démarches. C’est pour ça qu’il faut choisir une assurance réactive, de préférence avec un service 24/7 et toujours avoir leur numéro à proximité.

Ou aller digital nomad

Extrait de « Tout pour être Freelance » (page 60, éditions Caliopea). Dans ce livre (que j’ai écrit avec amour), je te présente les meilleurs spots pour Digital Nomads et te donne des conseils pour y arriver ! Tu peux trouver le pdf ici et le livre broché là 🙂

N’oublie pas que voyager, c’est avant tout un plaisir !

Je vois beaucoup trop de digital nomad avoir peur pour leurs retraites, leurs protections médicales et juridiques … et au final, ça les empêche de faire des activités, de voyager, de vivre, parfois de s’expatrier pour ceux qui veulent quitter le système français. C’est un faux problème car il existe beaucoup de solutions pour se créer sa propre protection. D’ailleurs, on dit souvent que le système de santé français est le meilleur mais franchement, attendre 6 mois pour avoir un rendez-vous avec un spécialiste c’est pas la panachée non plus.

Les médecins sont tout aussi compétents à l’étranger, surtout en cas d’urgence et surtout quand on peut passer par le système privé (grâce à une assurance voyage santé qui nous couvre sur l’incident en question). Pour choisir ton assurance santé voyage, c’est simple :

  • Fais la liste de tes activités à l’étranger, et des pays que tu aimerais visiter ;
  • Réalise une comparaison entre les différentes assurances. Tu l’auras compris : j’aime beaucoup l’assurance médicale de voyage « Nomad Insurance » de SafetyWing pour la réactivité, la flexibilité d’arrêter – de reprendre à souhait, la couverture pour les Etats-Unis (via un supplément) et les garanties protégeant la pratique amatrice de nombreux sports (dont le surf et le skate).

Tu vois que le prix n’est pas un critère. Pourquoi ? Parce que la plupart des assurances te proposeront le même tarif, à garanties égales. Et aussi parce que est-ce que ça vaut vraiment la peine d’économiser quelques sous là dessus ? Selon moi, ce n’est pas le poste de dépense sur lequel il faut être radin.

J’espère ne jamais avoir à utiliser mon assurance voyage santé, pourtant je suis ravie de la payer ! C’est environ 40€ de budget par mois mais c’est un petit prix pour ma tranquillité d’esprit.

Enfin, sache que certaines activités comme la plongée seront certainement couvertes par l’organisme qui te donnera des cours. Pense à bien poser la question avant de choisir un instructeur ou une école, surtout pour des activités type sports extrêmes pour lesquels il est difficile de trouver un assureur.

Par contre, rappelle-toi que l’assurance voyage santé ne couvre pas les conditions pré-existantes, les rendez-vous de routine et les traitements pour maladies et cancers. C’est uniquement des assurances dédiées à l’urgence, à l’imprévu, aux incidents de voyages … donc pense à conserver une couverture santé classique. Par exemple, j’ai la sécurité sociale en France et une mutuelle. Je paies mes impôts et cotisations sociales et patronales en France donc je suis encore couverte par ce système 🙂

Les sports de glisse, les sports extrêmes et les sports d’eaux font généralement l’objet d’une exclusion de garantie. Il faut bien lire les polices d’assurance pour savoir si tu es couvert dans ta pratique. Crédit photo : Bastien Labelle

Une fois que tu auras fait ton choix, tu n’auras plus à y penser. Tu pourras partir zen et profiter pleinement de tes séjours. Malgré le casse-tête administratif et les coûts liés au nomadisme digital, je ne regrette en rien ce mode de vie. Cela en vaut largement la peine, parce que j’ai l’impression de vivre pleinement chacune de mes journées en faisant des activités qui me passionnent dans un lieu dans lequel je me sens bien.  Ce bonheur, je le souhaite à tous ☀️

Pin It on Pinterest